
Le concept du cygne noir correspond au déclenchement d'un événement très peu probable et aux conséquences importantes. (© flickr@Peter-von-Bagh)
Face au coronavirus et son impact potentiel ravageur, les Bourses occidentales semblent immunisées. Foyer de l'épidémie, la Chine est pourtant à la fois plus vulnérable et plus contagieuse que lors de la crise du Sras en 2003.
Depuis mi-janvier et la propagation de l’épidémie de coronavirus, le monde de la finance se demande si l’on a affaire à un «cygne noir», ces événements à faible probabilité mais pouvant avoir un fort impact sur les marchés.
Il est à l’évidence hasardeux d’évaluer le coût économique de cette crise sanitaire tant que la progression de l’épidémie ne faiblit pas. En quête de repères, les commentateurs se réfèrent au précédent du Sras en 2003, dont l’impact sur le PIB mondial avait été évalué à 0,1% (source : Iata). À l’époque, le trou d’air avait été quasiment comblé en deux trimestres.
Plus vulnérable et plus contagieuseMais la Chine est aujourd’hui plus vulnérable. Son économie est en plein ralentissement (le PIB croît au rythme de 6% l’an, contre 11% il y a dix-sept ans). Et elle est devenue dépendante de la consommation des ménages (la moitié de sa croissance en 2019, contre un quart en 2003), qui ne manquera pas d’être affectée.
Le pays, entré dans l’OMC en 2000, est par ailleurs bien plus contagieux : il représente près de 20% du PIB mondial (9% à l’époque).
Les consommateurs chinois sont désormais incontournables pour nos industries du luxe, du tourisme, etc., sans compter l’imbrication de l’atelier du monde dans les chaînes de valeurs des multinationales, aujourd’hui menacées de ruptures de production ou
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